La qualité de l’air s’améliore en Occitanie, mais un tiers de la population reste exposé à des niveaux de dioxyde d’azote supérieurs aux recommandations de l’OMS. Les émissions de gaz à effet de serre diminuent légèrement, sans suivre la trajectoire vers la neutralité carbone en 2050. Il est donc nécessaire d’agir sur les secteurs les plus émetteurs, notamment le trafic routier.
Atmo Occitanie a évalué deux leviers, la baisse des vitesses et la réduction des déplacements motorisés, pour mesurer leurs effets sur la consommation d’énergie, les émissions de polluants atmosphériques et l’exposition des habitants à la pollution.

Lever le pied sur nos vitesses
Le premier scénario vise à évaluer l’impact d’un abaissement de la vitesse des véhicules légers de :
- 20 km/h sur ceux limités à 110 et 130 km/h,
- 10 km/h sur les axes limités à 80 et 90 km/h.
Est-ce efficace à l'échelle de la région ?
L’abaissement des vitesses réglementaires de 10 km/h sur toutes les routes de la région limitées à 80 et 90 km/h, et de 20 km/h sur celles à 110 et 130 km/h engendrerait un allongement minime des temps de parcours et offrirait des bénéfices concrets :
- Un gain économique : une baisse moyenne de 2,5 % de la consommation de carburant à l’échelle régionale,
- Un bénéfice environnemental : une réduction de 8,4 % des émissions régionales d'oxydes d'azote (NOx) du secteur du transport routier (jusqu’à -20% pour certaines intercommunalités) et de 2,6 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) ; jusqu’à -8,5% localement,
- Un impact sanitaire positif : jusqu’à -6,0% de personnes exposées à des concentrations de dioxyde d'azote (NO2) supérieures au seuil fixé par l’Union Européenne pour la protection de la santé.

Lever le pied sur nos trajets en véhicules thermiques
Le deuxième scénario vise à évaluer l’impact d’une réduction des distances parcourues en véhicules thermiques selon 2 cas :
- Scénario “mobilité contrainte” : basé sur la baisse moyenne des distances parcourues observée durant la crise COVID. Cela correspond à -20% des distances parcourues.
- Scénario “mobilité acceptable” : cohérente avec les objectifs de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), qui encourage un changement des habitudes de mobilité en favorisant la réduction des déplacements en véhicules thermiques au profit des modes doux (marche, vélo…) et des transports en commun. Cela correspond à -10% des distances parcourues.
Est-ce efficace à l'échelle de la région ?
Réduire les kilomètres parcourus et privilégier la mobilité douce ou les transports en commun pour un trajet sur dix aurait des impacts positifs :
- Une économie de carburant avec une baisse de l’ordre de 10 % de la consommation de carburant,
- Une réduction des polluants atmosphériques : baisse de 10 % des émissions d'oxydes d'azote (NOx) et de gaz à effet de serre (GES) du secteur du transport routier,
- L’amélioration de la santé grâce à la diminution notable, jusqu’à -42,7%, du nombre de personnes exposées à des concentrations en NO2 supérieures au seuil fixé par l’Union Européenne pour la protection de la santé.

Soyons tous motiver pour moins rouler !
Ces résultats montrent que la réduction de nos vitesses et de nos kilomètres parcourus constituent un levier rapide, efficace et peu coûteux pour agir simultanément sur la santé publique, le climat et la sobriété énergétique.
Avec un engagement minimal — quelques minutes de plus pour un trajet ou un déplacement du quotidien sur dix réalisé en mobilité douce ou en transport en commun — il est possible d’obtenir des bénéfices concrets : économiques (réduction de la consommation de carburant), climatiques (moins d’émissions de gaz à effet de serre) et sanitaires (meilleure qualité de l’air pour tous).
« Lever le pied pour mieux respirer ! »
Est-ce efficace dans mon département, mon intercommunalités ?
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