Mots clés
Cartographie Concentration polluants Episodes de pollution Mesures SantéComprendre les épisodes de pollution
Qu’est-ce qu’un épisode de pollution ?
Un épisode de pollution (ou pic de pollution) correspond à une période où, les concentrations de polluants dans l’air ne respectent pas, ou risquent de ne pas respecter, les seuils réglementaires définis dans le Code de l’environnement.
Le dépassement de ces seuils induit un risque à court terme pour la santé humaine.
A quels polluants s’appliquent ces seuils réglementaires ?
Des seuils réglementaires d’information et d’alerte sont définis par le Code de l’environnement pour quatre polluants présentant un risque pour la santé humaine sur une exposition de courte durée : le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3), les particules en suspension (PM10) et le dioxyde de soufre (SO2).
Pour le dioxyde de soufre (SO2), l’article 1 de l’arrêté préfectoral zonal, concernant l’Occitanie et la région Provence Alpes Côte d’Azur (2017), précise que seul le département des Bouches du Rhône peut être concerné par des procédures lors d’un dépassement des seuils. En Occitanie, les concentrations de SO2 sont très faibles et par conséquent ce polluant ne présente plus d’enjeu.
Ainsi, dans les départements d’Occitanie, les procédures d’information ou d’alerte concernent les polluants NO2, O3 et PM10.
Deux niveaux réglementaires : seuil d’information et seuil d’alerte
Seuil d’information et de recommandation
Niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine des groupes de personnes particulièrement sensibles (personnes âgées, enfants en bas âge, patients souffrant d’une pathologie cardiaque ou respiratoire...) et pour lequel des informations immédiates et adéquates sont nécessaires.
Seuil d’alerte
Niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine de l’ensemble de la population et à partir duquel des mesures doivent immédiatement être prises.
Vous pouvez retrouver les seuils réglementaires définis par le Code de l’environnement et à considérer pour le déclenchement d’un épisode de pollution dans la colonne « valeur » du tableau ci-contre.
Mesures en direct élevées sans procédure d’épisode de pollution : pourquoi ?
Des dépassements ponctuels des seuils réglementaires pour un polluant peuvent être mesurés par nos dispositifs sans pour autant qu’une procédure d’épisode de pollution ne soit mise en œuvre. En effet, les procédures d’information ou d’alerte ne sont déclenchées que lorsque le dépassement du seuil fixé pour un polluant est mesuré sur une durée définie réglementairement.
Des épisodes de pollution dépendant des conditions météorologiques et des saisons
Tout au long de l’année, la pollution, qu’elle soit issue d’activités humaines ou d’origine naturelle, peut s’accumuler du fait de conditions météorologiques particulières. Ainsi, nous observons des périodes qui sont plus propices à certains types d’épisodes de pollution.
Les épisodes de pollution régulièrement observés en hiver sont ceux liés à un dépassement des seuils réglementaires fixés pour les particules en suspension inférieures à 10 micromètres (PM10). L’utilisation plus importante du chauffage, et notamment de dispositifs de chauffage au bois, anciens ou en foyers ouverts, entraîne des émissions supplémentaires de ce polluant en cette saison. À cela s’ajoute des conditions météorologiques souvent peu favorables en cette période à une dispersion efficace des polluants dans l’atmosphère.
La période estivale est favorable aux épisodes de pollution à l’ozone (O3). Les pics d’ozone surviennent lors de situations anticycloniques calmes, ensoleillées et chaudes, avec peu ou pas de vent.
L’ozone se forme sous l’action du soleil (ultraviolets et forte température), à partir de la recombinaison de certains polluants entre eux comme les oxydes d'azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV) émis par les transports et le secteur résidentiel.
La période printanière et ses conditions météorologiques favorise la formation et l’accumulation de particules secondaires dans l’air. Des gaz présents dans l’atmosphère (issus de l’épandage de fertilisants – tels que l’ammoniac par exemple – et du trafic routier) vont se transformer pour former les particules secondaires. À cette occasion, quand les seuils réglementaires des particules en suspension (PM10) sont dépassés, un épisode de pollution est constaté.
Tout au long de l’année, des arrivées de poussières désertiques en provenance du Sahara peuvent également provoquer des épisodes de pollution aux particules en suspension (PM10).
Publications liées
Articles liés
[Article] Épisode de pollution : Comment se protéger ?
[Article] Épisode de pollution : prévision et dispositif mis en place
[Article] Recevoir l'information sur la qualité de l'air au quotidien
